Ste Prudence
Sur le pont d'Avignon, on y danseuh on y danse
Wahou, deux articles en quelques jours, mais c'est Byzance ? Non, simplement le chômage et la flemme de rechercher un emploi en n'apercevant le soleil que derrière la fenêtre de mon salon.
Je fais donc une pause à mon bronzage en terrasse pour vous raconter mon week-end à Avignon (et non en Avignon) duquel je suis rentrée hier soir.
Bien entendu, la fonction de mon blog n'est en rien le détail de jolis paysages ou de bonnes adresses mais bien le résumé d'anecdotes inutiles et pourtant tellement intéressantes.
Je commence par l'arrivée à la gare, après avoir dormir environ 1h30 pour cause de finition de valise aux alentours de 2h, ce à quoi a suivi une épilation et une petite insomnie me contraignant à partir de la maison à 7h complètement dans le pâté. Je suis donc sur le quai avec mes parents, billets électroniques en main et me retrouve rapidement stoppée dans mon avancée vers mon wagon pour cause de vérification de billets en remplacement du compostage, difficile sur des feuilles A4. Malgré ma fatigue, mon équilibre défaillant et mon envie de me poser dans mon siège, je prends sur moi et avance à l'allure générale, portée par le flot.
C'est alors que je sens une force qui me pousse vers l'avant, assez lentement mais tout de même bien gênante. Je me retourne et voit une femme d'une cinquantaine d'années qui tente de doubler tout le monde alors qu'elle est au même niveau que moi, à savoir en fin de troupeau. Elle tente discrètement de se faufiler tout en emportant ma valise et sa propriétaire, action assez agaçante quand on sait que j'ai 1500 personnes devant moi et que je me retrouve encore plus collée.
Je ne suis pas du genre à engueuler tous les gens que je croise alors je me fais la réflexion à moi-même tout en regardant ma mère, sans faire attention que je parle quand même à un volume loin du chuchotement et dis "mais pourquoi elle me pousse?". Phrase à laquelle elle répond immédiatement "non je ne vous pousse pas".. ouai, elle pousse tellement pas qu'à peine sa phrase finie, elle était déjà arrivée en tête de queue. Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin à ma voiture et découvre que cette femme était placée, juste en face de moi. Le week-end commençait bien !
J'en viens directement à ma soirée de dimanche soir où j'ai dîné avec mes parents dans le restaurant de notre hôtel, très réputé pour sa classe, sa bonne nourriture lui valant une présence au guide Michelin. Le patron vient prendre la commande, de l'entrée au dessert, ce à quoi j'avoue ne pas être sûre d'avoir assez faim au moment du troisième plat et pose tout de même quelques questions sur ces jolis noms. Il m'indique que le soufflé à la praline pourrait bien évidemment être fait sans poire et me laisse le temps du repas pour commander si la faim m'en dit.
L'entrée se passe à merveille, arrive soudain le plat composé d'un filet de boeuf, commandé "à point" par mon père et moi. Je commence à le dévorer et m'étonne de ne pas y prendre spécialement de plaisir. Je me dis sur le moment que, n'ayant jamais été grande fan de viande, cela doit être sans doute dû à mon côté novice, incapable de déceler la finesse de ce boeuf. C'est en jetant un oeil dans l'assiette de mon père, à plus de la moitié de mon plat que je me rends compte avec horreur que nous n'avons pas du tout la même chose. Alors qu'il savoure un morceau tendre et appétissant comme jamais, je tente de finir une viande sèche car beaucoup trop cuite. Papa s'insurge et appelle illico une serveuse qui s'excuse 1000 fois en proposant de me la refaire. Mais disons qu'après une entrée copieuse et une moitié de viande sèche, tout en pensant à mon soufflé sans poire, il m'est impossible d'entâmer à nouveau une viande.
Je la remercie alors tout en déclinant sa proposition pour cause de gerbe probable.
Arrive ensuite le plateau de fromage commandé par mon père dans lequel il doit choisir parmi une bonne vingtaine de variétés lesquels il souhaite manger. Nous décidons, ma mère et moi, de l'y aider en posant également quelques questions à la fromagère. Maman, n'ayant visiblement pas une vision très correcte s'étonne du fromage rouge et propose à mon père d'en prendre tant il avait une apparence bizarre. A cette réflexion, nous rigolons tous car il s'agissait tout simplement d'une pomme décorative, disposée sur le plateau et absolument pas ressemblante à une substance alimentaire lactée et fermentée. Je profite donc de cette ridiculade pour commander mon soufflé qui, malgré ma fin d'appétit, me donnait cruellement envie.
Le dessert arrive enfin et à peine ma fourchette plantée, je ressors une poire pourtant dont j'avais pourtant demandé l'absence à mainte reprises. Nous appelons le garçon pour prévenir de la mauvaise information et il s'excuse, part en cuisine et revient en me répondant, "en fait, faut que vous les enleviez, ça faisait vide sans". Très choquée par cette réponse, j'hésite entre leur laisser leur bien mais décide finalement de me gaver tout en retirant les poires une par une, mécontente.
Le lendemain, maman n'a pas hésité à le signaler au patron qui, outré s'est excusé tout en m'affirmant qu'il l'avait précisé et que c'était tout à fait faisable. Nous avons finalement eu la bonne surprise de découvrir sur la note générale du week-end que ce dessert m'avait été offert. J'aurais préféré qu'ils m'offrent également les deux nuits d'hôtel mais c'est déjà ça.
Le séjour s'est terminé hier lorsque nous avons pris le train vers 16h. Vu qu'il venait de Marseille, nous avions environ 2 minutes pour monter, ce qui n'est certes pas énorme mais tout de même largement suffisant pour la petite minorité de gens qui est déjà placée sur le quai au niveau de leurs voitures respectives.
Le train entre donc en gare, je laisse passer quelques personnes et parvient tant bien que mal à faire entrer ma valise lorsque je découvre que nos places sont situées au premier étage et qu'il va me falloir porter ce boeuf dans l'escalier. Devant ma détresse, papa me suggère d'attendre quelques instants en bas des marches afin qu'il vienne à mon secours, une fois sa valise casée dans le porte bagages. Je me mets donc un peu en retrait dans l'inter-wagon, tout en tentant de ne pas gêner la circulation. Entre alors une espèce de connard, moche comme pas deux, d'environ 65 - 70 ans qui se dirige nonchalamment vers le haut du wagon, sans se soucier de qui que ce soit en faisant virevolter son gros sac. Bien entendu, moi et ma chance, je me prends un gros coup de sac et comme je ne suis à cet instant pas très stable car un pied sur l'escalier et un qui retient ma valise. Je suis donc emportée par le poids, perds l'équilibre et tombe les fesses à terre et la valise sur ma jambe, emportée également par l'égoïsme du mec.
Face à cette action, tous les spectateurs se jettent au sol pour tenter de me relever, outrés par la scène à laquelle ils viennent d'assister et me demandent en boucle si ça va tout en insultant le trou du cul déjà loin. Papa descend et ne comprend pas bien ce que je fais à terre entourée de 5 personnes qui me lèchent les bottes et quand je lui explique la scène, je m'interromps en demandant à mes nouveaux amis "il ne s'est pas excusé hein?", ce à quoi tout le monde en choeur répond "bien sûr que non, c'est incroyable, l'éducation est à refaire".
J'arrive finalement en haut, à peine sonnée et retrouve mon charmant ami, assis tout simplement à la place juste derrière moi. Je mourrais d'envie de le faire chier pendant tout le voyage mais nous avons finalement changé de place pour nous mettre dans les places à 4, encore vides.
Sur le pont d'Avignon, on y danseuh on y danse
Wahou, deux articles en quelques jours, mais c'est Byzance ? Non, simplement le chômage et la flemme de rechercher un emploi en n'apercevant le soleil que derrière la fenêtre de mon salon.
Je fais donc une pause à mon bronzage en terrasse pour vous raconter mon week-end à Avignon (et non en Avignon) duquel je suis rentrée hier soir.
Bien entendu, la fonction de mon blog n'est en rien le détail de jolis paysages ou de bonnes adresses mais bien le résumé d'anecdotes inutiles et pourtant tellement intéressantes.
Je commence par l'arrivée à la gare, après avoir dormir environ 1h30 pour cause de finition de valise aux alentours de 2h, ce à quoi a suivi une épilation et une petite insomnie me contraignant à partir de la maison à 7h complètement dans le pâté. Je suis donc sur le quai avec mes parents, billets électroniques en main et me retrouve rapidement stoppée dans mon avancée vers mon wagon pour cause de vérification de billets en remplacement du compostage, difficile sur des feuilles A4. Malgré ma fatigue, mon équilibre défaillant et mon envie de me poser dans mon siège, je prends sur moi et avance à l'allure générale, portée par le flot.
C'est alors que je sens une force qui me pousse vers l'avant, assez lentement mais tout de même bien gênante. Je me retourne et voit une femme d'une cinquantaine d'années qui tente de doubler tout le monde alors qu'elle est au même niveau que moi, à savoir en fin de troupeau. Elle tente discrètement de se faufiler tout en emportant ma valise et sa propriétaire, action assez agaçante quand on sait que j'ai 1500 personnes devant moi et que je me retrouve encore plus collée.
Je ne suis pas du genre à engueuler tous les gens que je croise alors je me fais la réflexion à moi-même tout en regardant ma mère, sans faire attention que je parle quand même à un volume loin du chuchotement et dis "mais pourquoi elle me pousse?". Phrase à laquelle elle répond immédiatement "non je ne vous pousse pas".. ouai, elle pousse tellement pas qu'à peine sa phrase finie, elle était déjà arrivée en tête de queue. Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin à ma voiture et découvre que cette femme était placée, juste en face de moi. Le week-end commençait bien !
J'en viens directement à ma soirée de dimanche soir où j'ai dîné avec mes parents dans le restaurant de notre hôtel, très réputé pour sa classe, sa bonne nourriture lui valant une présence au guide Michelin. Le patron vient prendre la commande, de l'entrée au dessert, ce à quoi j'avoue ne pas être sûre d'avoir assez faim au moment du troisième plat et pose tout de même quelques questions sur ces jolis noms. Il m'indique que le soufflé à la praline pourrait bien évidemment être fait sans poire et me laisse le temps du repas pour commander si la faim m'en dit.
L'entrée se passe à merveille, arrive soudain le plat composé d'un filet de boeuf, commandé "à point" par mon père et moi. Je commence à le dévorer et m'étonne de ne pas y prendre spécialement de plaisir. Je me dis sur le moment que, n'ayant jamais été grande fan de viande, cela doit être sans doute dû à mon côté novice, incapable de déceler la finesse de ce boeuf. C'est en jetant un oeil dans l'assiette de mon père, à plus de la moitié de mon plat que je me rends compte avec horreur que nous n'avons pas du tout la même chose. Alors qu'il savoure un morceau tendre et appétissant comme jamais, je tente de finir une viande sèche car beaucoup trop cuite. Papa s'insurge et appelle illico une serveuse qui s'excuse 1000 fois en proposant de me la refaire. Mais disons qu'après une entrée copieuse et une moitié de viande sèche, tout en pensant à mon soufflé sans poire, il m'est impossible d'entâmer à nouveau une viande.
Je la remercie alors tout en déclinant sa proposition pour cause de gerbe probable.
Arrive ensuite le plateau de fromage commandé par mon père dans lequel il doit choisir parmi une bonne vingtaine de variétés lesquels il souhaite manger. Nous décidons, ma mère et moi, de l'y aider en posant également quelques questions à la fromagère. Maman, n'ayant visiblement pas une vision très correcte s'étonne du fromage rouge et propose à mon père d'en prendre tant il avait une apparence bizarre. A cette réflexion, nous rigolons tous car il s'agissait tout simplement d'une pomme décorative, disposée sur le plateau et absolument pas ressemblante à une substance alimentaire lactée et fermentée. Je profite donc de cette ridiculade pour commander mon soufflé qui, malgré ma fin d'appétit, me donnait cruellement envie.
Le dessert arrive enfin et à peine ma fourchette plantée, je ressors une poire pourtant dont j'avais pourtant demandé l'absence à mainte reprises. Nous appelons le garçon pour prévenir de la mauvaise information et il s'excuse, part en cuisine et revient en me répondant, "en fait, faut que vous les enleviez, ça faisait vide sans". Très choquée par cette réponse, j'hésite entre leur laisser leur bien mais décide finalement de me gaver tout en retirant les poires une par une, mécontente.
Le lendemain, maman n'a pas hésité à le signaler au patron qui, outré s'est excusé tout en m'affirmant qu'il l'avait précisé et que c'était tout à fait faisable. Nous avons finalement eu la bonne surprise de découvrir sur la note générale du week-end que ce dessert m'avait été offert. J'aurais préféré qu'ils m'offrent également les deux nuits d'hôtel mais c'est déjà ça.
Le séjour s'est terminé hier lorsque nous avons pris le train vers 16h. Vu qu'il venait de Marseille, nous avions environ 2 minutes pour monter, ce qui n'est certes pas énorme mais tout de même largement suffisant pour la petite minorité de gens qui est déjà placée sur le quai au niveau de leurs voitures respectives.
Le train entre donc en gare, je laisse passer quelques personnes et parvient tant bien que mal à faire entrer ma valise lorsque je découvre que nos places sont situées au premier étage et qu'il va me falloir porter ce boeuf dans l'escalier. Devant ma détresse, papa me suggère d'attendre quelques instants en bas des marches afin qu'il vienne à mon secours, une fois sa valise casée dans le porte bagages. Je me mets donc un peu en retrait dans l'inter-wagon, tout en tentant de ne pas gêner la circulation. Entre alors une espèce de connard, moche comme pas deux, d'environ 65 - 70 ans qui se dirige nonchalamment vers le haut du wagon, sans se soucier de qui que ce soit en faisant virevolter son gros sac. Bien entendu, moi et ma chance, je me prends un gros coup de sac et comme je ne suis à cet instant pas très stable car un pied sur l'escalier et un qui retient ma valise. Je suis donc emportée par le poids, perds l'équilibre et tombe les fesses à terre et la valise sur ma jambe, emportée également par l'égoïsme du mec.
Face à cette action, tous les spectateurs se jettent au sol pour tenter de me relever, outrés par la scène à laquelle ils viennent d'assister et me demandent en boucle si ça va tout en insultant le trou du cul déjà loin. Papa descend et ne comprend pas bien ce que je fais à terre entourée de 5 personnes qui me lèchent les bottes et quand je lui explique la scène, je m'interromps en demandant à mes nouveaux amis "il ne s'est pas excusé hein?", ce à quoi tout le monde en choeur répond "bien sûr que non, c'est incroyable, l'éducation est à refaire".
J'arrive finalement en haut, à peine sonnée et retrouve mon charmant ami, assis tout simplement à la place juste derrière moi. Je mourrais d'envie de le faire chier pendant tout le voyage mais nous avons finalement changé de place pour nous mettre dans les places à 4, encore vides.