mardi 6 mai 2008

Ste Prudence

Sur le pont d'Avignon, on y danseuh on y danse

Wahou, deux articles en quelques jours, mais c'est Byzance ? Non, simplement le chômage et la flemme de rechercher un emploi en n'apercevant le soleil que derrière la fenêtre de mon salon.

Je fais donc une pause à mon bronzage en terrasse pour vous raconter mon week-end à Avignon (et non en Avignon) duquel je suis rentrée hier soir.

Bien entendu, la fonction de mon blog n'est en rien le détail de jolis paysages ou de bonnes adresses mais bien le résumé d'anecdotes inutiles et pourtant tellement intéressantes.

Je commence par l'arrivée à la gare, après avoir dormir environ 1h30 pour cause de finition de valise aux alentours de 2h, ce à quoi a suivi une épilation et une petite insomnie me contraignant à partir de la maison à 7h complètement dans le pâté. Je suis donc sur le quai avec mes parents, billets électroniques en main et me retrouve rapidement stoppée dans mon avancée vers mon wagon pour cause de vérification de billets en remplacement du compostage, difficile sur des feuilles A4. Malgré ma fatigue, mon équilibre défaillant et mon envie de me poser dans mon siège, je prends sur moi et avance à l'allure générale, portée par le flot.

C'est alors que je sens une force qui me pousse vers l'avant, assez lentement mais tout de même bien gênante. Je me retourne et voit une femme d'une cinquantaine d'années qui tente de doubler tout le monde alors qu'elle est au même niveau que moi, à savoir en fin de troupeau. Elle tente discrètement de se faufiler tout en emportant ma valise et sa propriétaire, action assez agaçante quand on sait que j'ai 1500 personnes devant moi et que je me retrouve encore plus collée.

Je ne suis pas du genre à engueuler tous les gens que je croise alors je me fais la réflexion à moi-même tout en regardant ma mère, sans faire attention que je parle quand même à un volume loin du chuchotement et dis "mais pourquoi elle me pousse?". Phrase à laquelle elle répond immédiatement "non je ne vous pousse pas".. ouai, elle pousse tellement pas qu'à peine sa phrase finie, elle était déjà arrivée en tête de queue. Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin à ma voiture et découvre que cette femme était placée, juste en face de moi. Le week-end commençait bien !

J'en viens directement à ma soirée de dimanche soir où j'ai dîné avec mes parents dans le restaurant de notre hôtel, très réputé pour sa classe, sa bonne nourriture lui valant une présence au guide Michelin. Le patron vient prendre la commande, de l'entrée au dessert, ce à quoi j'avoue ne pas être sûre d'avoir assez faim au moment du troisième plat et pose tout de même quelques questions sur ces jolis noms. Il m'indique que le soufflé à la praline pourrait bien évidemment être fait sans poire et me laisse le temps du repas pour commander si la faim m'en dit.

L'entrée se passe à merveille, arrive soudain le plat composé d'un filet de boeuf, commandé "à point" par mon père et moi. Je commence à le dévorer et m'étonne de ne pas y prendre spécialement de plaisir. Je me dis sur le moment que, n'ayant jamais été grande fan de viande, cela doit être sans doute dû à mon côté novice, incapable de déceler la finesse de ce boeuf. C'est en jetant un oeil dans l'assiette de mon père, à plus de la moitié de mon plat que je me rends compte avec horreur que nous n'avons pas du tout la même chose. Alors qu'il savoure un morceau tendre et appétissant comme jamais, je tente de finir une viande sèche car beaucoup trop cuite. Papa s'insurge et appelle illico une serveuse qui s'excuse 1000 fois en proposant de me la refaire. Mais disons qu'après une entrée copieuse et une moitié de viande sèche, tout en pensant à mon soufflé sans poire, il m'est impossible d'entâmer à nouveau une viande.

Je la remercie alors tout en déclinant sa proposition pour cause de gerbe probable.

Arrive ensuite le plateau de fromage commandé par mon père dans lequel il doit choisir parmi une bonne vingtaine de variétés lesquels il souhaite manger. Nous décidons, ma mère et moi, de l'y aider en posant également quelques questions à la fromagère. Maman, n'ayant visiblement pas une vision très correcte s'étonne du fromage rouge et propose à mon père d'en prendre tant il avait une apparence bizarre. A cette réflexion, nous rigolons tous car il s'agissait tout simplement d'une pomme décorative, disposée sur le plateau et absolument pas ressemblante à une substance alimentaire lactée et fermentée. Je profite donc de cette ridiculade pour commander mon soufflé qui, malgré ma fin d'appétit, me donnait cruellement envie.

Le dessert arrive enfin et à peine ma fourchette plantée, je ressors une poire pourtant dont j'avais pourtant demandé l'absence à mainte reprises. Nous appelons le garçon pour prévenir de la mauvaise information et il s'excuse, part en cuisine et revient en me répondant, "en fait, faut que vous les enleviez, ça faisait vide sans". Très choquée par cette réponse, j'hésite entre leur laisser leur bien mais décide finalement de me gaver tout en retirant les poires une par une, mécontente.

Le lendemain, maman n'a pas hésité à le signaler au patron qui, outré s'est excusé tout en m'affirmant qu'il l'avait précisé et que c'était tout à fait faisable. Nous avons finalement eu la bonne surprise de découvrir sur la note générale du week-end que ce dessert m'avait été offert. J'aurais préféré qu'ils m'offrent également les deux nuits d'hôtel mais c'est déjà ça.

Le séjour s'est terminé hier lorsque nous avons pris le train vers 16h. Vu qu'il venait de Marseille, nous avions environ 2 minutes pour monter, ce qui n'est certes pas énorme mais tout de même largement suffisant pour la petite minorité de gens qui est déjà placée sur le quai au niveau de leurs voitures respectives.

Le train entre donc en gare, je laisse passer quelques personnes et parvient tant bien que mal à faire entrer ma valise lorsque je découvre que nos places sont situées au premier étage et qu'il va me falloir porter ce boeuf dans l'escalier. Devant ma détresse, papa me suggère d'attendre quelques instants en bas des marches afin qu'il vienne à mon secours, une fois sa valise casée dans le porte bagages. Je me mets donc un peu en retrait dans l'inter-wagon, tout en tentant de ne pas gêner la circulation. Entre alors une espèce de connard, moche comme pas deux, d'environ 65 - 70 ans qui se dirige nonchalamment vers le haut du wagon, sans se soucier de qui que ce soit en faisant virevolter son gros sac. Bien entendu, moi et ma chance, je me prends un gros coup de sac et comme je ne suis à cet instant pas très stable car un pied sur l'escalier et un qui retient ma valise. Je suis donc emportée par le poids, perds l'équilibre et tombe les fesses à terre et la valise sur ma jambe, emportée également par l'égoïsme du mec.
Face à cette action, tous les spectateurs se jettent au sol pour tenter de me relever, outrés par la scène à laquelle ils viennent d'assister et me demandent en boucle si ça va tout en insultant le trou du cul déjà loin. Papa descend et ne comprend pas bien ce que je fais à terre entourée de 5 personnes qui me lèchent les bottes et quand je lui explique la scène, je m'interromps en demandant à mes nouveaux amis "il ne s'est pas excusé hein?", ce à quoi tout le monde en choeur répond "bien sûr que non, c'est incroyable, l'éducation est à refaire".

J'arrive finalement en haut, à peine sonnée et retrouve mon charmant ami, assis tout simplement à la place juste derrière moi. Je mourrais d'envie de le faire chier pendant tout le voyage mais nous avons finalement changé de place pour nous mettre dans les places à 4, encore vides.

vendredi 2 mai 2008

St Boris

A la foire du village un jour je lui ai soupiré

C'est peu fière que je reviens écrire aujourd'hui, j'ai bien reçu toutes vos plaintes mais il se trouve que j'ai eu une totale flemme d'écrire pendant un bon moment.

Et puis hier soir, en rentrant d'une journée fatigante, j'ai eu envie de vous la conter, comme autrefois, du temps où j'écrivais assidûment.

C'est après avoir dormi environ 4h pour cause d'insomnie et de réveil calé assez tôt que je me suis dirigée vers la douche, les cheveux encore ébouriffés et la marque de l'oreiller incrustée dans ma joue, pour entâmer une journée des moins reposantes. Et oui, hier avait lieu la Foire de Paris, et ce pour encore une bonne semaine. Ce salon m'a toujours attirée mais je n'y avais jamais mis les pieds, pourtant j'en entends parler depuis toute petite. J'en viens donc à une petite anecdote, quand j'étais en primaire, probablement en CP ou CE1, je devais faire une phrase. Je ne sais plus quel était le thème ou la consigne de formulation de cette phrase mais toujours est-il que j'avais écrit que mon papa allait tout le temps à la Foire de Paris. Il avait dû m'en parler deux fois dans la même semaine et je croyais que c'était son métier ou sa principale activité.

Hier donc, j'ai visité cet immense sac à merdes ou s'entremêlent aussi bien des cuisines et salons que des ouvre-boîtes magiques. Après un bref passage dans les blocs dédiés au jardin, aux pays du monde ou encore au multimedia, j'ai enfin atteint l'endroit dont je rêvais le plus : le concours Lépine, immense salle dédiée uniquement aux inventions. J'ai pu m'émerveiller devant des aspirateurs magiques qui retirent même la poussière, des couvercles en silicone permettant au contenu de récipients de rester hermétiquement fermés, sans que le dessus ne se détache ou glisse car, de par sa texture, colle au support. J'ai également vu des bouchons de bouteilles refermables, des coussins ergonomiques, des bouillottes et enfin l'objet le plus magique et à la fois tellement inutile : une boule permettant de séparer les liquides et de créer ainsi des cocktails magnifiques où les couleurs se dessinent en couches. Même pour du café au lait ou un simple diabolo, les couches restaient intactes après avoir bougé le verre.

Ma visite s'est poursuivie devant un stand qui a forcément retenu mon attention puisque je lis en gros "disque dépilatoire". Des animations me permettaient de voir comment utiliser cette chose mais je me suis adressée à la vendeuse afin d'en savoir un peu plus sur le fonctionnement et la repousse du poil. Ce à quoi elle m'a répondu d'un ton très étrange que c'était un procédé d'usure du poil qui, au final, donnait un peu le même résultat qu'avec un rasoir mais en moins violent et plus efficace. Je n'ai pas beaucoup apprécié sa manière de s'adresser à moi car elle me parlait en me tutoyant d'un air "je suis ta copine mais en même temps je sais mieux que toi, je suis grande". Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire mais c'était d'un agacement total qui ne ternissait pourtant absolument pas mon envie d'acquérir cet objet. J'enchaîne donc sur une autre question à laquelle elle me propose de me montrer immédiatement sur ma jambe le résultat. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que mes jambes étaient à cet instant précis comparables à celles d'un ours et que même à mon miroir je n'osais pas les montrer.

Sachez pour ma défense que si elles étaient dans un tel état c'est tout simplement parce que je pars à Avignon demain me mettre en maillot et que je préférais attendre le dernier moment pour m'épiler.

Mais la démonstratrice, au lieu de comprendre mon point de vue et de trouver d'autres arguments de vente, elle se braque, fige un "non-sourire" et insiste à nouveau. "Allez, fais moi confiance, je t'assure que moi je n'utilise plus que ça, file moi tes jambes, laisse moi te montrer". Mais plus elle insistait, plus mes vieux démons réapparaissaient car, il faut savoir que ma non-épilation est une réelle angoisse au point que j'ai déjà souvent rêvé de situations affreuses comme par exemple être candidate au concours Miss France, être en coulisse, sur le point de faire mon entrée et de me rendre compte que j'ai des jambes d'homme alors que je suis en maillot.
Un autre rêve remonte à quelques années, à lépoque du Bachelor 3, j'avais rêvé de ce "pseudo tombeur", j'étais en rendez-vous individuel avec lui et il cherchait à tout prix à être tactile avec moi alors que je lui refusais catégoriquement l'accès à mes jambes. A force de tentaives il était parvenu à ses fins et après m'avoir simplement effleuré la jambe il m'avait sorti "Ah!, toi je vais t'appeler Piquante". C'est certes un rêve totalement ridicule qui a bien fait rire Jonath et Jenny qui étaient à Deauville avec moi à ce moment mais ça reste un réel traumatisme.

Donc bref, nous revoilà dans mon histoire d'hier, je décide de quitter ce stand malgré les pleurs et couinements de ma nouvelle amie et me dirige vers la suite des inventions. Et seulement quelques mètres plus loin, je retrouve ce même article, non seulement moins cher mais aussi avec une autre vendeuse. En bonne comédienne, je l'interpelle en lui demandant le fonctionnement, comme si je n'avais jamais entendu parler de ce disque dépilatoire et suite à ses explications et mon refus de lui faire essayer ici-même sur ma jambe, je décide de l'acheter, convaincue par cette trouvaille dont je ne comprends finalement pas bien l'intérêt.

Pour ceux que ça intéresse, sachez que c'est effectivement mieux que le rasoir mais ne remplace définitivement pas une bonne épilation.

J'espère sincèrement avoir intéressé par cet article la gente masculine qui me lit et je me dirige directement vers ma journée d'aujourd'hui afin d'intéresser aussi mes lecteurs poilus masculins.

Tout à l'heure, ma soeur m'appelle pour que je lui achète son euromillions car elle a une fois de plus oublié de se réinscrire par Internet et n'a pas le temps de trouver un tabac. Je pense surtout qu'elle n'a toujours pas compris l'intérêt du joker+ et se décharge pour éviter de devoir répondre à la proposition d'en acheter un. Je me dis que je peux profiter de cette rare sortie pour aller faire réparer ma veste fétiche dont la fermeture éclair s'est fait la malle.

Je me dirige donc vers le tabac du club des gentleman et constate qu'une fois de plus, il est fermé et je commence à me demander s'il n'est pas ouvert que la nuit ou le matin entre 7h30 et 8h car depuis un petit moment, c'est devenu une habitude de fermer à des horaires ahurissants. Je reviens donc sur mes pas pour me diriger dans la direction inverse afin de donner mon blouson et d'enchaîner sur l'autre tabac un peu plus loin. Je pénètre dans la retoucherie où deux garçons d'environ mon âge, probablement en couple, au look tectonik + bodybuilder + gay (oui oui les 3 en même temps) tentaient de convaincre le couturier de transformer leurs vieux T-shirts col rond en col V, ce à quoi il semblait surpris et perdu et leur demandait des exemples de vêtements afin de calquer la finition. L'un des deux jeunes, dans un langage très irréfléchi continuait de plus belle et répétait à plusieurs reprises "non mais vous faîtes pas chier, coupez juste comme ça", et le couturier me regarde tout en lui répondant "Ben si justement ça me fait chier" créant un réel éclat de rire entre d'un côté lui et moi et de l'autre, le garçon et moi.

Après une longue discussion, il décide enfin de s'occuper de moi et regarde ma veste, teste la fermeture éclair, mesure et me sort d'un ton sadique "ça vous fera 45 euro". L'ayant acheté 30, je pense à une blague et lui avoue le montant du blouson qui l'étonne beaucoup mais ne produit chez lui aucune baisse de tarif. J'ai quitté le magasin, les larmes aux yeux bien entendu et me suis orientée vers le tabac de la rue Montgallet qui m'a permis de poursuivre ma journée bredouille puisqu'il était également fermé.

J'ai finalement choisi de retourner dans ma première direction, de dépasser le tabac toujours fermé et de me rendre vers la dernière possiblité d'achat du ticket où j'ai enfin trouvé un vendeur capable de travailler en plein pont.

Pensant avoir conjuré le mauvais sort, j'ai profité de cette escapade pour aller faire réparer mon badge d'entrée de mon immeuble car à chaque fois que je décide de l'emmener au gardien qui s'en occupe, je me retrouve face à une loge fermée et comme de bien entendu, à peine pénétrée au 23 de la résidence, je constate une nouvelle fois que les ponts c'est vraiment la merde pour les gens comme moi. J'étais pourtant bien décidée à lâcher ma haine face à ce nouveau système car il faut que vous sachiez que mon badge a cessé de fonctionner un soir où je suis rentrée chez moi à plus de 3h du matin et, si je n'avais pas eu la chance d'en avoir un deuxième sur moi, je serais tout simplement restée aux portes de mon immeuble, sans pouvoir rentrer. Dans le pire des cas, j'avais bien sûr mes parents et les Tartes aux Dragons mais pas tout le monde n'a la chance d'avoir une solution de secours et j'angoisse à l'idée que ça m'arrive un soir où ils ne sont pas là.

Je finis mon périple journalier par ma dernière activité, à savoir tenter la deuxième retoucherie du quartier à la conquête de la guérison de ma veste. Mais une fois de plus, le tarif de 45 euro m'a été suggéré ce à quoi j'ai à nouveau refusé en espérant qu'elle se vende encore en magasin et que je pourrai me la racheter à l'identique.

Je souhaite sincèrement avoir rattrapé le temps perdu et m'en vais de ce pas commencer ma valise qui me regarde tristement depuis 14h, ne comprenant pas pourquoi je l'ai dérangée et arrachée à ses amies les valises si c'est pour la laisser vide au milieu de mon salon.

jeudi 7 février 2008

Ste Eugénie (ben décidément, la dernière fois c'était la Ste Delphine)

Au troisième, dans mon HLM, y'a l'espèce de connasse, celle qui bosse dans la pub

Bonjour lecteur, comment ça va pour toi?

Parce que pour moi, oh oui pour moi, ça va pas mais pas mais pas du tout.
Comme je vous l'annonçais précédemment, la joyeuse et respectueuse agence pour laquelle je devais travailler m'a lâchement fait faux bond, m'obligeant à recommencer mes recherches. A mon grand étonnement, j'ai obtenu un nouvel entretien plus vite que prévu puisque ce matin-même (enfin matin en agence de pub, 11h quoi), je me suis rendue dans une agence où j'avais déjà passé un entretien il y a presque deux ans. J'étais alors en team et les deux gentils monsieurs qui nous avaient reçues avaient jugé notre dossier intéressant en terme d'idées mais encore un peu trop junior à leurs yeux d'un point de vue graphisme. La fin de l'entretien avait été occupée par une multitude de conseils précieux et bienveillants que nous avions d'ailleurs suivis.

Ce matin, j'étais bien décidée à tout déchirer pour obtenir ce poste vraiment intéressant et épanouissant. J'étais tellement stressée que je me suis levée d'une traite après une nuit blanche d'insomnie insurmontable au cours de laquelle j'ai compté les moutons (référence à l'agence.. ouai enfin là faut comprendre).

Je suis donc arrivée avec 45 minutes d'avance, record encore jamais ne serait-ce qu'effleuré et ai pu me promener dans les petites rues de Boulogne à la recherche d'un moyen de me déstresser et de couper mon envie psychologique de faire pipi.

J'ai finalement pénétré dans ce grand immeuble de verre vers 10h45 et me suis retrouvée devant un accueil vide qui m'a invitée à me diriger seule vers les ascenseurs malheureusement détenteurs d'un code d'accès aux étages. Je suis ressortie à la recherche d'une âme, ai ouvert toutes les portes espérant y trouver une aide mais 2 minutes (en paraissant 15) plus tard, une femme est sortie d'une porte dérobée et m'a indiqué le dernier ascenseur comme libre d'accès.

Arrivée au troisième étage, je m'annonce à l'accueil auprès d'une fille très souriante qui me donne encore davantage envie d'y rester pour toujours. J'ai pu attendre 5 minutes en compagnie d'un mouton à taille humaine et une multitude de pensées. Bizarrement, les sujets qui occupaient mon esprit n'étaient absolument pas les phrases choc à dire (genre phrases choc), mais plutôt un éternel mystère sur cette moquette rouge. Etait-elle déjà là il y a deux ans? Ca ne me dit rien et en même temps pourquoi l'auraient-ils changé? Ouai mais rouge comme ça je m'en serais rappelée.. Avais-je vraiment attendu dans ce même couloir?

Mes questions ont été interrompues par l'arrivée de monsieur Z qui a tout de suite utilisé le ton amical et "pas prise de tête". Nous avons pris l'ascenseur après qu'il m'ait expliqué qu'il n'était qu'un gros flemmard, incapable de monter un étage à pieds. Me sentant en confiance, je lui raconte ma mésaventure de l'ascenseur à code et au fur et à mesure que je parle, je me rappelle que je suis tout de même avec mon peut-être futur employeur et me recentre machinalement sur cette moquette rouge pour être sûre de ne pas lui poser la question. Et, à peine un pied au 4ème étage, il me regarde et me dit "T'as vu, on a changé la moquette, maintenant c'est rouge".

Arrivés dans son bureau, il devient encore plus amical et me parle très gentiment, nous discutons un peu de ma vie durant ces deux années et la suite logique veut que je lui présente à ce moment précis mon dossier avec mes créas réalisées. Mais avant d'ouvrir le book, il m'annonce qu'il préfère être d'emblée honnête avec moi et que le poste pour lequel je suis en ce moment-même en train de passer l'entretien, est tout simplement déjà pourvu. Un flot de larmes m'envahit en un court instant mais je me retiens au maximum pour finir d'écouter ses explications comme quoi il a quand même souhaité me revoir pour constater l'évolution de mes créas et, sait-on jamais, il pourrait un jour avoir à nouveau besoin d'un concepteur-rédacteur.

L'entretien s'est fini dans la même ambiance, qui a cependant été un peu ternie par ses critiques plus ou moins bonnes, plutôt moins d'ailleurs. Il a reproché à mon dossier d'être dans son ensemble trop "scolaire" et pas assez différent de tous ceux qu'il voit. Et, malheureusement pour moi, il avait une très bonne mémoire, au point qu'il s'est rappelé avoir déjà vu la plupart des pages dans ce même dossier, deux ans auparavant.

Nous avons encore un peu discuté mais j'essayais d'accélérer les dernières futilités qu'il disait pour être sympa car avait peur d'avoir été méchant, il s'en excusait et devait sentir qu'il m'avait touchée. Mais la boule dans ma gorge grossissait à vue d'oeil et je priais pour qu'il ne remarque pas que je le distinguais derrière une épaisse buée.

J'ai finalement promis de le tenir informé de ce qui suivrait et me suis effondrée une fois le pied posé dehors. C'était d'une part la déception de ne pas avoir cet emploi, ajouté aux critiques que j'ai encaissée, tout ça agrémenté d'une fatigue terrible, me mettant encore plus à fleur de peau que d'habitude.

Une fois rentrée chez moi, il s'est passé une des situations que je déteste le plus, j'ai reçu un email d'un ancien élève de ma classe qui me demande si c'est bien moi qu'il a vue ce matin en train de passer un entretien. Il faut savoir que dans la pub, ça se la raconte à mort, et bizarrement, ceux qui en font le plus sont souvent les junior, voire les stagiaires. Il faut savoir aussi que quoi qu'un créa du même niveau que toi dise ou fasse, c'est fourbe, s'il regarde une de tes idées, il te dira à coup sûr que c'est "déjà vu" ou "facile", s'il te demande où tu en es dans tes recherches, c'est qu'il a déjà un emploi et attend simplement de pouvoir te le dire fièrement.

Le garçon qui m'a envoyé l'email n'est pas foncièrement mauvais mais d'une part c'est lui qui a obtenu le poste pour lequel je postulais et d'autre part c'est un vrai créa, et la simple lecture des quelques mots de son message a suffi pour m'enerver: "Est-ce bien toi que j'ai vue avec mon DC?". Ouai, parce que dans la pub on ne dit jamais un directeur de création, c'est pas assez cool et bien trop long. Et encore, le DC a de la chance, ce n'est rien à côté du directeur artistique qui se transforme en AD, abréviation de art director, parce qu'on est dans la pub, alors on parle anglais.

C'est triste parce que j'aime ce métier mais je gerbe cette créa-attitude que j'espère ne jamais avoir. Il m'arrive de dire AD je l'admets mais jamais je ne viendrai décoiffée volontairement et ne parlerai en me tortillant les cheveux dans tous les sens pour avoir l'air encore plus branchée..

Malheureusement je sais que le monde de la pub est petit et que le nombre de grandes agences n'est pas élevé, je serai donc inévitablement amenée à recroiser et me reconfronter à des têtes connues, si un jour j'ai la chance d'être embauchée dans une vraie agence.

Je repasse un appel, embauchez moi et une fois que c'est dit, ne changez pas d'avis ! Et, si vous changez d'avis, dites le moi.. Est-ce si compliqué ?

jeudi 31 janvier 2008

Ste Marcelle
Etre chômeur à son âge c'est pire qu'un mari trompé

Amis lecteurs bonjour !

J'ai des tas des choses à raconter depuis tout ce temps où je n'ai pas blogué mais j'ai lu en me connectant que le service allait être arrêté à 16h30 et j'ai si peur de voir ma chique coupée en pleine écriture que je vais me contenter de simplement résumer les faits marquants de l'actualité de ma vie de ces dernières semaines.

La semaine du 18 au 24 a eu lieu l'anniversaire des 10 ans et 2 mois de Comédie! pour lequel ils ont recrée le presque décor de mon émission préférée d'il y a 10 ans, à savoir la grosse émission. Pour les détails de cette semaine, je vous invite à lire le blog de Tiffany qui en résume l'essence, je vous dirais simplement que c'est au cous de cette émission que j'ai rencontré il y a 8 ans mes amis les Chatteurs.

Aujourd'hui, je voudrais plutôt vous parler d'un fait, certes bien moins agréable que la semaine passée avec les chatteurs et Dominique Farrugia mais qui, à cet instant précis me retourne l'estomac.

Comme vous le savez (ou pas), je recherche depuis quelques mois un emploi de conceptrice-rédactrice en agence de pub et malgré toutes mes candidatures, je n'avais eu la chance de ne décrocher qu'un seul entretien qui s'était soldé par l'embauche d'un con à ma place. Je ne sais pas s'il est vraiment con dans la vie mais bizarrement je ne l'apprécie guère.

Mi décembre, je reçois un email d'une agence qui souhaite me recontrer et à ma plus grande joie, l'entretien s'est plutôt bien passé mais comme le directeur me le faisait bien comprendre, la concurrence était rude et, même si j'avais ma chance au même titre que tous les candidats, il ne fallait pas oublier que cette place était très demandée. Plutôt peu sûre de moi, j'ai tout de même passé les jours suivants à me surprendre à y croire.

Lors de l'entretien, mon interlocuteur m'avait expliqué qu'une pré sélection serait faite suite à quoi certains candidats seraient recontactés pour un deuxième entretien dans la première quinzaine de Janvier.

Je prends donc sur moi, bien que je déteste ça, je le rappelle pour savoir où ça en est lorsqu'il me répond que ça tombe bien que j'appelle car il souhaiterait me revoir. A cet instant, je remonte dans ma propre estime et me prépare pour ce second entretien programmé le 9 Janvier.

J'arrive toute stressée car malgré mon parapluie et mes gants, le vent avait soufflé si fort que je m'étais faite tremper et ai pénétré dans l'agence avec un look de zombie, les cheveux qui ont gonflé à la Lisa Plenskeu et des vêtements tellements trempés que les 10 minutes d'attente dans le hall n'ont même pas permis de faire illusion.
Monsieur X me reçoit donc à nouveau et commence par m'expliquer qu'ils ont embauché un concepteur-rédacteur senior qui travaillera sur un budget précis et que l'idée serait que je l'épaule sur une partie de ce budget. Au fur et à mesure du discours, je prends conscience qu'il n'est pas en train de parler au conditionnel mais bien au futur et que c'est moi qui ai été choisie pour ce poste. L'entretien se finit par X qui me dit quel sera mon salaire, m'annonce qu'il est vraiment content que ce soit moi et me propose de commencer en Février, ce à quoi je m'exclame les larmes aux yeux que c'est parfait.

Sur le retour, il me présente à quelques personnes de l'agence comme "la conceptrice-rédactrice junior de l'agence", ce qui me rend encore plus heureuse même si je regrette de m'être chargée de mon book croyant recontrer l'autre pdg.

Il était convenu que je recevrais la promesse d'embauche dans les jours suivants mais ne voyant toujours rien arriver, j'ai tenté de me rassurer tout en ayant une certaine retenue parce que je commençais à sentir assez mal l'affaire. Mais sous les conseils de mes amis, je ne m'en suis pas trop fait et ai fêté dignement ma réussite à base de coupes de champagne, de petite fête entre amis arrosée au Kir, de glande heureuse me permettant de sentir que j'ai quelques semaines devant moi pour profiter enfin de liberté sans stress.

Dimanche dernier, je me dis que c'est quand même louche que je n'aie toujours rien reçu et de peur de trop m'avancer sans rien avoir signé, je décide d'envoyer un email à Monsieur X pour savoir s'il préfère que je commence le Vendredi 1 ou le Lundi 4, prétexte pour en fait me confirmer qu'ils veulent toujours de moi. Mais, ce mail est resté sans réponse, ce qui m'a poussée à l'appeler mercredi dernier et à peine son téléphone décroché il s'est exprimé sans me laisser en placer une "Oui Vanessa, je suis désolé, je suis en réunion, je vous rappelle en fin d'apres-midi".. Bien entendu, j'ai attendu ce coup de fil, une nouvelle fois en vain.

Vendredi matin, je prends encore sur moi et rappelle une nouvelle fois mais ce coup de téléphone n'a guère été plus concluant puisque cette fois, j'ai certes eu une information supplémentaire qui est que la réunion concerne le budget sur lequel je suis censée travailler mais ne m'a pas du tout avancée sur mon sort. Bien entendu, il s'est encore contenté de m'assurer qu'il me rappellerait dans la journée.

Mardi après-midi, n'ayant toujours eu aucune nouvelle, j'ai rappelé et ai enfin pu avoir une explication qui serait qu'en fait le budget a décidé de retirer la partie sur laquelle je devais travailler et l'agence est en pourparlers pour la récupérer ce qui signifie qu'il est incapable de savoir comment ça va évoluer mais ne manquera pas de m'en tenir informée.

Je suis restée un peu conne au téléphone et me suis contentée d'un "d'accord" mais je trouve irrespectueux de me laisser dans l'attente si longtemps et de m'avouer le sourire aux lèvres qu'au pire je ne serai pas embauchée. Il avait le même ton que s'il m'avait dit que peut-être je devrais venir à 9h au lieu de 9h30, comme si le pire des cas n'était rien alors qu'il a ma vie professionnelle entre ses mains.

Pour vous dire la vérité, je ne me fais aucune illusion quant à cet emploi et pense même qu'il ne me rappellera jamais et persévérera dans sa lâcheté mais j'essaie de me forcer à y croire un tout petit peu pour éviter de déprimer parce que même si en soit ce n'est qu'une agence et je trouverai peut-être mieux, n'empêche que recommencer toutes mes recherches alors que j'ai passé 1 mois à me croire libérée, ben ça me botte moyennement.. Surtout que j'ai vu quelques fois passer des offres intéressantes auxquelles je n'ai pas postulé, puisque j'étais embauchée..

Je finirais cette note sur une anecdote qui ressemble davantage à mes notes habituelles et à ma vie quotidienne. Hier j'étais dans le RER pour aller à Evry et comme il n'y avait pas grand monde j'en ai profité pour m'étaler et recopier mes numéros dans mon nouvel agenda, ipod sur les oreilles, en mode "me faites pas chier j'écoute ma musique" et je vois une main me faire des signes. Je retire un écouteur et espère que cette coupure vaut le coup quand je vois un jeune de type racailleux qui me demande "t'écoutes du rap?". Je pense que cette question concerne + une habitude musicale que le moment présent mais ça me fait rire car à cet instant Joe Dassin chante dans mon ipod et le décalage entre ce style musical et ce chateur me fait doucement rigoler. Je réponds que non et il me souhaite une bonne journée et s'en va. Je pense alors qu'il voulait s'asseoir avec moi et mettre sa musique forte et je ne regrette par d'avoir répondu par la négative.

Environ 10 minutes + tard, j'entends derrière moi "t'écoutes du rap?" (alors que le garçon était parti vers l'avant) et je me retourne, il s'adressait cette fois à un garçon qui semblait bien + proche de cette musique que moi et qui d'ailleurs a répondu que oui. Il s'est alors assis avec lui et a essayé de lui vendre des cd de rap, s'en est suivi une grande conversation car visiblement ils habitaient à côté et avaient des amis communs.

Ouai cette histoire n'est pas super palpitante mais je voulais confirmer le fait que les gens bizarres me parlent souvent dans les transports en commun.

Je finirai par un appel au secours, si vous entendez parler d'un poste de concepteur-rédacteur, merci de vanter mes qualités, je sais que les seules personnes qui me lisent sont Tiffany, Yohann, Emy, ma soeur (qui a d'ailleurs beaucoup de retard là) et John mais sait-on jamais, peut-être que Mr Allouche, le président d'Hémisphère droit tombera dessus par une recherche de ces mots clefs.

lundi 17 décembre 2007

St Gaël
Girl j'attends ta venue, donne moi ton téléphone, j'ai tout mon temps

Bonjour à tous,

Que je vous raconte ma vie actuelle afin que vous compreniez comme elle est mouvementée.
Tous les matins, mon réveil sonne à 8h40 avec Europe 2, c'était Chérie FM avant mais on m'a convaincue d'en changer. J'écoute cette radio jusqu'à 10h tout en consultant mes emails, avalant mon café et en me touchant les cheveux.
Enfin, tout le reste de la journée est occupé à chercher des annonces pour des offres d'emploi, envoyer des candidatures spontanées à tout nom d'agence dont j'entends parler, ou parfois même que j'invente (ça marche pas à tous les coups) et appeler et rappeller et rararappeler toutes les agences auprès desquelles j'ai postulé et me retrouver 95% des fois dans l'obligation de renouveler encore mon appel pour cause de réunion, absence ou tout autre motif.

Oui, je sais, vous m'enviez d'avoir une vie si trépidante alors je vais vous raconter une de mes rares sorties de la semaine dernière.

Je suis allée aux Halles, à la recherche d'une horloge que j'avais vue au magasin des objets de musées. Je l'avais trouvée très belle mais je ne sais pour quelle raison obscure, ne l'avais pas achetée. Une fois rentrée chez moi, j'avais regretté et m'étais rendue dès le lendemain, dans ce même magasin où, bien entendu, il ne leur en restait plus. Après confirmation de réception du produit pour les jours qui suivirent, je suis donc retournée jeudi dernier où je l'ai enfin acquise. Mais l'important n'est pas cette histoire.
Avant ça, je me rends donc au métro Reuilly-Diderot d'où je partais et une fois sur le quai, j'attends le métro et en profite pour rappeler Keren. Durant toute la conversation, je me sens observée et dès que je me retourne, je vois un garçon qui semble fasciné par ma conversation. Gênée par cette situation, je déclare à Keren "Bon je ne suis pas Millenium la journée, on se rappelle après 20h" et je raccroche.

A peine le clapet fermé (celui du téléphone, pas le mien.. parce que fermer son clapet est une expression bien trop laide pour être écrite ici), le garçon en question s'approche de moi et me demande, le plus naturellement du monde si je peux le dépanner d'une minute de forfait.

En soit, offrir une minute de communication ne me gêne pas du tout d'un point de vue tarifaire mais laisser mon portable dans les mains d'un inconnu m'angoisse terriblement.
Je m'imagine alors tout ce qui peut m'arriver si je lui prête :
1) Il peut s'enfuir avec mon portable et se retrouver ainsi avec une partie de ma vie entre ses mains, qu'il utilisera par la suite contre moi en me faisant chanter.
2) Il peut appeler un ami à l'autre bout du monde et me revenir ainsi bien plus cher qu'une minute incluse dans mon forfait
3) J'ai eu également peur qu'en fait il s'appelle lui même et récupère par cette occasion mon numéro et me harcèle jour et nuit, m'obligeant à changer de numéro et à prévenir tous les amis de mon répertoire que mon numéro, avec qui je vis depuis 8 ans, n'est plus.
4) Je pense également à une possibilité d'appeler un numéro qui, par la suite, piraterait ma ligne.

Tant de choses se bousculent dans ma tête qui m'obligent à dire non mais empêchent le mot de sortir de ma bouche et renvoient dans le désordre un tas d'excuses.

Je balbutie alors et lui demande pourquoi il ne le fait pas avec son propre téléphone qu'il tient alors dans la main. Il me répond qu'il n'a plus d'unité et me redemande s'il peut appeler avec le mien, en ajoutant qu'il faut qu'il joigne un ami avec qui il a rendez-vous à Reuilly pour lui dire de le retrouver finalement à Gare de Lyon.
Je réponds que quoi qu'il arrive, la personne sortirait à Reuilly et qu'ainsi il pourrait lui dire de vive voix mais il me répond, en montant un peu le ton "Bon si tu veux pas c'est pas grave, dis-le moi". Donc, d'un air désolé je refuse et il dit encore un preu plus agacé "Merci quand même".

Et, en s'éloignant, j'ai savouré la victoire sur ma vie qu'il aurait pu chambouler en un rien de temps. Bon c'est vrai que si ça se trouve il voulait juste appeler son pote et le prévenir d'un changement de rendez-vous, mais vu qu'il n'est pas descendu à Gare de Lyon, j'ai quelques doutes.

Sinon, une autre histoire qui me vient remonte à la semaine précédente, lorsque je faisais le tour de Paris pour trouver les cadeaux de hanukah à acheter pour ma famille. Alors que celui de ma soeur était déjà emballé depuis quasiment le hanukah précédent, que ceux de mon père & Laurent étaient achetés ou en cours d'achat, il me restait à trouver un cadeau pour maman, ce qi ne fût pas une mince affaire.
Je me promenais donc chez Maisons du monde après être allée dans tous les magasins susceptibles de vendre du Hello Kitty à la recherche d'une paire de pantoufles assorties à son nouveau pyjama qui lui plaisait tant.

Dans une magasin comme Maisons du monde, je fais toujours très attention à ne rien toucher, à coller mon sac à moi tellement je suis entourée d'objets fragiles. Puis, d'un coup, j'entends quelque chose tomber violemment au sol derrière moi, je me retourne et voit une file indienne de miroirs poilus se jetant chacun leur tour du dernier étage, tel un suicide collectif. Malheureusement je ne peux ni me pencher pour les ramasser car la menace d'une nouvelle chute plane, je ne peux pas non plus stopper l'incident à la source car je suis bien trop petite pour accéder à leur rangement d'origine.
Une vendeuse arrive alors précipitamment à la rescousse et, une fois à ma hauteur, je lui dis par réflexe, même si c'était évident vu la hauteur des cadres; "ils sont tombés tout seuls, j'ai rien fait" et là elle me répond "oui oui". Et, encore aujourd'hui, je ne sais pas si elle me faisait une blague du genre "non je ne te crois pas, mais tu sais très bien que je blague" ou si vraiment elle pensait que j'étais à l'origine d'un tel massacre.
Et moi, tellement à fleur de peau en ce moment, je me suis sentie super mal qu'elle puisse penser que ça pouvait être moi. J'ai failli acheter n'importe quoi dans le magasin juste pour montrer que j'étais une gentille fille innocente.

J'en viens à ma dernière anecdote.
Il y a quelques semaines, j'ai reçu des amis pour une crêpe party pour laquelle j'ai acheté deux tubes de lait concentré sucré qui m'ont permis de me souvenir à quel point c'était bon et de me questionner sur commment j'avais pu oublier un goût magique comme celui-là.
Bien entendu, après la soirée, je me suis jetée sur le tube, encore à moitié plein et chaque jour, je recommençais le rituel d'appuyer sur le tube afin d'en extraire un peu dans une cuiller et ainsi jusqu'à plus soif.
Mais la délicatesse d'emprunter une cuiller s'est transformée rapidement par un goinfrage à même le tube où j'aspirais tout le contenu.
Et hier, voyant la fin du tube assez proche, je colle ma bouche et aspire un peu plus fort le peu de lait concentré sucré restant lorsque ma langue a fait appel d'air et est restée coincée à l'ouverture. J'ai dû relâcher énergiquement et ai senti que ça me faisait un peu mal, tout en me laissant un arrière goût de fer rouillé dégueulasse dans le fond de la gorge.
Je décide de jeter le tube vide à la poubelle et en passant devant mon miroir je crois observer mes lèvres un peu plus rouges que d'habitude. Je reviens sur mes pas, souris à ma propre image et là, vision d'horreur, les petits écarts entre mes dents laissaient passer un rouge qui se répandait sur tout mon sourire et me fit constater que j'avais la langue en sang.
Ne pouvant pas mettre de pansement, j'ai pris mon mal en patience er ça s'est heureusement rapidement calmé mais que cela serve de leçon à tous les mangeurs de conneries, le lait concentré sucré est mauvais pour la santé et surtout très dangereux.

dimanche 2 décembre 2007

Ste Viviane (hihi)
Toute la pluie tombe sur moi, de tous les toits

Il est urgent que je vous raconte mon week-end interminable et épuisant car je peux enfin poser les pieds sur mon ordi et je suis énervée comme rarement je le fûs.

Hier soir, j'avais l'anniversaire / crémaillère d'Anne pour lesquels je n'avais acheté qu'une moitié de cadeau que je devais combler dans la journée pour remplir mon devoir d'amie. Je savais qu'elle voulait un plateau rond en vernis rouge et me suis adressée à Jenny Vendredi pour avoir conseil. Elle m'a répondu que Johan en avait acheté un récemment et lui demanderait le soir même afin que je puisse m'y rendre Samedi

Samedi, 13h, Jenny m'appelle et m'indique Pier Import pour trouver ce que je cherche. Puis, elle me demande si je vais à la crémaillère de Noémie, question qui me surprend car je ne savais même pas qu'elle avait déménagé. Noémie est une amie de Débo que j'aime beaucoup mais que je n'ai jamais au téléphone. Jenn me dit donc "j'appelle Déb pour avoir confirmation que tu es invitée et je te rappelle dans 1 minute". Cinq minutes passent, et le nom de la boutique où je dois me rendre disparaît totalement de mon esprit et comme à son habitude, Jenny ne répond plus. Les heures passent, je ne sais pas du tout où aller, ni si je suis invitée à ma deuxième partie de soirée. Finalement, après un coup de bol, ma mère trouve le nom Pier Import et je pars à la chasse au plateau

N'ayant bien sûr pas trouvé dans la boutique sus-citée, je me dirige vers la rue du faubourg st Antoine où je fais tous les magasins de déco en long et en large. Bredouille et fatiguée, j'opte pour ma solution de secours qui était de lui acheter des bijoux dans un petit magasin à côté de chez moi mais ma chance a encore décidé de se cacher puisque la boutique a, comme par enchantement, complètement disparu.

J'arrive chez moi, tard, les mains vides et me prépare à faire les cookies quand Jenny m'appelle, me confirmant que Noémie souhaite ma présence. C'est alors que je réalise que je n'ai pas de cadeau pour elle, ce à quoi Jenn me répond d'acheter une bouteille de vin sans me prendre la tête. Mais après avoir réalisé que ce cadeau ferait tâche à côté de l'appareil à crêpes offert par les soeurs, je me décide à affronter le froid une nouvelle fois à la recherche d'une cadeau au printemps Nation. Je dois donc chercher un cadeau de crémaillère à 17h30 quand rien n'est fait, tout en étant à 20h chez Anne, me permettant de rester assez longtemps et d'avoir le temps de couper ma soirée.

Finalement, j'arrive chez moi vers 18h15 avec une fondue à chocolat mais toujours pas de cookies préparés, ni de cheveux lavés.

J'arrive finalement chez Anne, dans son nouvel appartement, dans une résidence magnifique vers 21h15, tout en sachant que quoi qu'il arrive, je devrais être partie à 22h30 au plus tard, m'évitant de prendre le métro, du fin fond de la ligne 8 trop tard. J'avais insisté auprès de Jenny pour qu'elle m'obtienne l'adresse du 2ème rdv ou, au pire jute la station de métro afin qu'à l'heure prévue, je puisse quitter les lieux en sachant quelle direction prendre.

Bien entendu, à 22h15 je n'ai toujours rien et me décide à la relancer lorsqu'elle décrcohe, et m'annonce qu'elle voit très bien comment s'y rendre mais ne connaît aucune information supplémentaire mais me propose de m'appeler une fois sur place, solution bien entendu rejetée automatiquement car repoussant mon départ de maisons alfort bien trop tard pour une jeune fille en jupe. J'appelle d'autres personnes pour avoir l'adresse mais impossible d'en savoir plus. Je rappelle Jenny et lui demande le numéro de téléphone de Noémie lorsqu'elle me répond "Débo n'a pas son tel", ce qui me fait sortir de mes gonds, car je demande ces information depuis le milieu de journée et j'ai l'impression que tout le monde se fiche que je puisse me galérer en métro en pleine nuit. Mais, par dessus le marché, je me fais engueuler parce q'uelle voulait dire par là qu'elle n'avait pas son téléphone à côté et elle voulait silmplement que j'attende un instant.

Bref, il est 22h35, je prends la ligne 8 et descends à Reuilly pour effectuer mon changement quand un fou, arborant la moustache d'Hitler, se rapproche, se frotte à moi sur toute la longueur du changement en me disant dans l'oreille "hmmm, une jolie blonde". De peur et de nerfs, je m'effondre en pleurs et un gentil garçon m'attrape par le bras pour m'en éloigner et reste ainsi avec moi une partie du trajet ligne 1 pour me rassurer face à cet homme qui avait, bien sûr choisi d'emprunter le même trajet que moi

Tout est bien qui finit bien, quand j'arrive saine et sauve chez Noémie, encore secouée mais bien vivante.

Et si vous croyez que mon we péripétieux s'arrête ici, vous vous trompez car j'avais rendez-vous avec mes amis de lycée retrouvés sur Facebook ce midi place du marché st honoré. Ayant très mal dormi, je me suis mal réveillée et en retard, je me suis préparée, encore un oeil fermé et à moitié dans mes rêves. Totalement amorphe, je me suis rendue compte que vu l'heure de départ, j'aurai certainement du retard et envoie un texto à une copine qui devait être présente, Nathalie, pour la prévenir d'un retard mais l'invitant à ne pas m'attendre. Le texto étant envoyé à 12h15 pour un rendez-vous à midi et n'ayant aucune réponse, je considère que c'est ok et arrive sur place vers 12h25 où je ne vois personne. Je fais tous les étages en vain et me décide à appeler une par une, toute les personnes devant être présentes et bien entendu, personne ne décroche.

Je ressors dans la pluie et le froid, tente le Barlotti qui jouxte le restaurant du rendez-vous, toujours personne et je rappelle encore tout le monde pendant bien 15 minutes et finit par laisser un message vocal à Nath, lui expliquant que je vais rentrer car je ne trouve personne. Je reçois alors un pauvre texto comme quoi le brunch a été annulé car Laetitia, la fille qui a organisé n'a trouvé personne à 12h10.

Je suis à ce moment là à un degré d'énervement qui n'est pas encore à son maximum mais pas loin. Car déjà j'aurais pu dormir davantage mais surtout, pourquoi ne pas m'avoir dit, lors de mon texto de 12h15 que c'était annulé afin de méviter de me taper la moitié de la ligne 1 et 25 minutes dans le froid ?

Et, en décidant de rentrer chez moi, le vent se met à gronder de plus belle avec une telle violence que mon parapluie se fend en deux, je me prends un coin d'une des granches dans la tête, au même moment où un autre parapluie se détache de la main d'une femme et me projette au sol où je mets par réflexe mes bras en bouclier et me rape tout le dessus de la main contre le sol

A cet instant précis, je maudis le monde entier et suis tellement faible que je n'arrive plus à regagner le métro tellement je suis trempée, fatiguée et pas assez forte pour surmonter ce cyclone.

J'arrive tant bien que mal sur le quai, la main en sang, la pluie qui coule de l'intérieur de mes manches et je me retrouve face à un métro tellement bondé que je ne peux même pas y mettre un coude. J'ai dû laisser passer 3 métros avant de pouvoir rentrer un pied pour arriver chez moi à 14h15.

Il n'y a aucune conlcusion à tirer de cette histoire, si ce n'est que les parapluies ooshop sont certes pratiques mais qu'est-ce que j'ai eu l'air con quand il s'est reourné sur ma tête et que je me suis battue avec.

lundi 26 novembre 2007

Ste Delphine
Ca fait longtemps que je n'y étais pas venu

Bon, avant toute chose, merci de garder vos tomates et diverses insultes pour vous. Je sais que j'ai été absente, que je n'ai pas rempli mon devoir de citoyenne blogueuse et que je vous ai un peu délaissés mais je tiens à vous présenter mes excuses.

En effet, je n'ai absolument aucun motif valable, j'avais régulièrement de super histoires que j'imaginais vous raconter avec entrain et poésie mais voilà qu'à chaque fois que je me connectais, je perdais toute envie de bloguer.

Puis, je me suis décidé à oser vous affronter, oser remplir à nouveau la toile de Pablog Picasso et me revoilà avec non pas une anecdote intéressante, ni même 2 mais bien aucune !

Alors, en souvenir des beaux jours de Blogarithme, je vais vous relater une histoire totalement inutile mais qui rend mon quotidien un peu moins morose que mon actuel train de vie.

La semaine dernière a eu lieu la soirée d'anniversaire de Keren pour laquelle il était évident que je voulais participer et aider. Mon seul talent culinaire étant la confection de cookies et de meringues, j'étais d'office attelée à cette tâche pour laquelle je voyais une apres-midi entière largement suffisante.

Mais, comme à mon habitude, le plus simple s'est compliqué puisque vendredi soir, alors que j'assistais à la célèbre Sushi Party, voyant ma soeur saliver sur le cadeau que je venais d'acheter à Keren, je lui propose de tester ensemble le coussin masseur et sonore. Et, bien entendu, après avoir mis les piles et poussé le bouton sur "on", rien ne s'est passé, me laissant imaginer que la journée du lendemain allait être ponctuée d'un aller-retour chez Natures & Découvertes malgré les gèrves persistantes.

Je fais une parenthèse sur les grèves, heureusement finies. Le premier jeudi de ces merdes, j'avais besoin de faire des courses et ai pris naturellement la ligne 14 jusqu'à St Lazare pour accéder à ce quartier très commerçant et facile d'accès en cette période. Et, au moment du retour, j'arrive en pleine heure de pointe à St Lazare, au croisement de tous les changements de toutes les lignes de métro et, face à un amas de gens encore jamais vu, ni même imaginé, j'aperçois une femme avec... une planche de surf ! Et le pire est que comme elle la tenait à l'horizontal, elle se prenait inévitablement des coups la faisant dévier un coup à gauche, un coup à droite et cela la rendait grincheuse puisqu'elle enchaînait les "pffff" très bruyants.

J'en reviens donc à mon samedi matin, mon réveil avancé d'une heure et armée de mon courage, je retourne chez Natures et Découvertes. Je pénètre dans le magasin où le vendeur se contente d'un simple "ah ben zut, c'est ballot" après constation du dysfonctionnement de l'appareil. Il m'assure compatir et me change le cadeau sur le champ, me rassurant sur le fait que je n'avais pas besoin de repasser en caisse. Je le regarde d'un air complice et lui répond "Ca ne va pas sonner ? C'est bon à savoir".

Bref, tout ça pour dire que j'ai perdu pas mal de temps sur ma journée me laissant pile le temps de cuisiner et de repartir puisque bien entendu, il fallait encore que je sorte acheter les ingrédients. Alors, il faut savoir que parfois, je suis un peu toquée et particulièrement dans un supermarché où quoi qu'il arrive, je ne prends jamais le premier produit de la pile. A cela vient s'ajouter les dates de péremption jamais similaires m'obligeant à perdre souvent un temps ridicule à analyser chaque paquet. Cette manie me pose particulièrement problème sur un produit comme les oeufs puisque j'ai également l'angoisse de l'oeuf fêlé.

Je suis donc en pleine inspection quand je me décide enfin à prendre cette boîte précise et me dirige enfin vers les caisses après un temps non négligeable.

Arrivée à la hauteur du tapis roulant, je pose mes articles un par un en prenant bien soin de laisser de côté les oeufs car mes toc se poursuivent également jusqu'à la mise dans le sac plastique car je préfère toujours les mettre en dernier, de peur qu'ils ne soient écrasés par mes autres articles et donc cassés une fois dans ma cuisine. Et voilà qu'à l'instant précis où il ne me reste plus que les oeufs et le beurre à poser sur le tapis, un gros vigile s'avance brutalement vers moi et attrape nonchalamment les paniers rangés en pile à mes pieds. Mais, comme si cela ne lui suffisait pas, il saisit dans la même foulée le panier que je tiens d'une main et que je vide de l'autre pour l'ajouter aux siens. Mais, voyant qu'il n'est pas encore totalement vide, il attrape d'une main les trois articles restants et de ma voix la plus forte je hurle "attention" mais cette alerte n'a visiblement pas suffit à sauver mes oeufs qui, ayant été empoignés par le coin, se sont, logiquement éclatés au sol salissant tous les alentours.

Le vigile alors fortement gêné court dans les rayons remplacer tous mes articles salis par son empressement et me dépose, tout souriant, des oeufs dont la limite de consommation était de 5 jours plus tôt que les miens et dont la boîte avait probablement été inspectée puis rejetée par mes soins. Il en est de même avec les deux plaquettes de beurre qu'il me tend et me rendent dingue rien qu'à l'idée du nombre de mains qui les ont touchés et qui, selon ma logique, ont été plus triturés que le paquet inférieur de la file.

Je décide pour une fois de relativiser la situation, je garde ces articles et monte chez moi cuisiner.

Après avoir mélangé le beurre et le sucre, reste à incorporer mes deux oeufs avant de poursuivre la préparation. Je casse donc mon 1er oeuf dans un verre, afin de retirer toute trace de coquille ou de texture bizarre avant de le mélanger à la préparation. Ne voyant aucune anomalie, je le retourne dans mon plat et voit une tâche de sang énorme sur le jaune. Par réflexe et surtout par dégoût, je le retire, heureusement assez facilement car pas encore percé. Je m'apprête alors à poursuivre quand je réalise qu'en plus d'être dégueulasse, le sang dans l'oeuf est surtout absolument pas casher.

J'appelle Rabbi Jenny à la recherche de quelques conseils religieux concernant les restes du blanc intégrés dans le mélange mais malheureusement, la voix au bout du fil m'annonce qu'il est temps de tout jeter et de recommencer mais comme de bien entendu, je n'avais pas prévu un tel contretemps et me retrouve dépourvue de beurre et de sucre.

J'ai donc perdu un temps inestimable pour la seule raison que le vigile a voulu me voler mon panier, parce que vous pourrez dire ce que vous voudrez, je suis sûre que les oeufs que j'avais choisis n'auraient jamais eu de sang.