lundi 26 novembre 2007

Ste Delphine
Ca fait longtemps que je n'y étais pas venu

Bon, avant toute chose, merci de garder vos tomates et diverses insultes pour vous. Je sais que j'ai été absente, que je n'ai pas rempli mon devoir de citoyenne blogueuse et que je vous ai un peu délaissés mais je tiens à vous présenter mes excuses.

En effet, je n'ai absolument aucun motif valable, j'avais régulièrement de super histoires que j'imaginais vous raconter avec entrain et poésie mais voilà qu'à chaque fois que je me connectais, je perdais toute envie de bloguer.

Puis, je me suis décidé à oser vous affronter, oser remplir à nouveau la toile de Pablog Picasso et me revoilà avec non pas une anecdote intéressante, ni même 2 mais bien aucune !

Alors, en souvenir des beaux jours de Blogarithme, je vais vous relater une histoire totalement inutile mais qui rend mon quotidien un peu moins morose que mon actuel train de vie.

La semaine dernière a eu lieu la soirée d'anniversaire de Keren pour laquelle il était évident que je voulais participer et aider. Mon seul talent culinaire étant la confection de cookies et de meringues, j'étais d'office attelée à cette tâche pour laquelle je voyais une apres-midi entière largement suffisante.

Mais, comme à mon habitude, le plus simple s'est compliqué puisque vendredi soir, alors que j'assistais à la célèbre Sushi Party, voyant ma soeur saliver sur le cadeau que je venais d'acheter à Keren, je lui propose de tester ensemble le coussin masseur et sonore. Et, bien entendu, après avoir mis les piles et poussé le bouton sur "on", rien ne s'est passé, me laissant imaginer que la journée du lendemain allait être ponctuée d'un aller-retour chez Natures & Découvertes malgré les gèrves persistantes.

Je fais une parenthèse sur les grèves, heureusement finies. Le premier jeudi de ces merdes, j'avais besoin de faire des courses et ai pris naturellement la ligne 14 jusqu'à St Lazare pour accéder à ce quartier très commerçant et facile d'accès en cette période. Et, au moment du retour, j'arrive en pleine heure de pointe à St Lazare, au croisement de tous les changements de toutes les lignes de métro et, face à un amas de gens encore jamais vu, ni même imaginé, j'aperçois une femme avec... une planche de surf ! Et le pire est que comme elle la tenait à l'horizontal, elle se prenait inévitablement des coups la faisant dévier un coup à gauche, un coup à droite et cela la rendait grincheuse puisqu'elle enchaînait les "pffff" très bruyants.

J'en reviens donc à mon samedi matin, mon réveil avancé d'une heure et armée de mon courage, je retourne chez Natures et Découvertes. Je pénètre dans le magasin où le vendeur se contente d'un simple "ah ben zut, c'est ballot" après constation du dysfonctionnement de l'appareil. Il m'assure compatir et me change le cadeau sur le champ, me rassurant sur le fait que je n'avais pas besoin de repasser en caisse. Je le regarde d'un air complice et lui répond "Ca ne va pas sonner ? C'est bon à savoir".

Bref, tout ça pour dire que j'ai perdu pas mal de temps sur ma journée me laissant pile le temps de cuisiner et de repartir puisque bien entendu, il fallait encore que je sorte acheter les ingrédients. Alors, il faut savoir que parfois, je suis un peu toquée et particulièrement dans un supermarché où quoi qu'il arrive, je ne prends jamais le premier produit de la pile. A cela vient s'ajouter les dates de péremption jamais similaires m'obligeant à perdre souvent un temps ridicule à analyser chaque paquet. Cette manie me pose particulièrement problème sur un produit comme les oeufs puisque j'ai également l'angoisse de l'oeuf fêlé.

Je suis donc en pleine inspection quand je me décide enfin à prendre cette boîte précise et me dirige enfin vers les caisses après un temps non négligeable.

Arrivée à la hauteur du tapis roulant, je pose mes articles un par un en prenant bien soin de laisser de côté les oeufs car mes toc se poursuivent également jusqu'à la mise dans le sac plastique car je préfère toujours les mettre en dernier, de peur qu'ils ne soient écrasés par mes autres articles et donc cassés une fois dans ma cuisine. Et voilà qu'à l'instant précis où il ne me reste plus que les oeufs et le beurre à poser sur le tapis, un gros vigile s'avance brutalement vers moi et attrape nonchalamment les paniers rangés en pile à mes pieds. Mais, comme si cela ne lui suffisait pas, il saisit dans la même foulée le panier que je tiens d'une main et que je vide de l'autre pour l'ajouter aux siens. Mais, voyant qu'il n'est pas encore totalement vide, il attrape d'une main les trois articles restants et de ma voix la plus forte je hurle "attention" mais cette alerte n'a visiblement pas suffit à sauver mes oeufs qui, ayant été empoignés par le coin, se sont, logiquement éclatés au sol salissant tous les alentours.

Le vigile alors fortement gêné court dans les rayons remplacer tous mes articles salis par son empressement et me dépose, tout souriant, des oeufs dont la limite de consommation était de 5 jours plus tôt que les miens et dont la boîte avait probablement été inspectée puis rejetée par mes soins. Il en est de même avec les deux plaquettes de beurre qu'il me tend et me rendent dingue rien qu'à l'idée du nombre de mains qui les ont touchés et qui, selon ma logique, ont été plus triturés que le paquet inférieur de la file.

Je décide pour une fois de relativiser la situation, je garde ces articles et monte chez moi cuisiner.

Après avoir mélangé le beurre et le sucre, reste à incorporer mes deux oeufs avant de poursuivre la préparation. Je casse donc mon 1er oeuf dans un verre, afin de retirer toute trace de coquille ou de texture bizarre avant de le mélanger à la préparation. Ne voyant aucune anomalie, je le retourne dans mon plat et voit une tâche de sang énorme sur le jaune. Par réflexe et surtout par dégoût, je le retire, heureusement assez facilement car pas encore percé. Je m'apprête alors à poursuivre quand je réalise qu'en plus d'être dégueulasse, le sang dans l'oeuf est surtout absolument pas casher.

J'appelle Rabbi Jenny à la recherche de quelques conseils religieux concernant les restes du blanc intégrés dans le mélange mais malheureusement, la voix au bout du fil m'annonce qu'il est temps de tout jeter et de recommencer mais comme de bien entendu, je n'avais pas prévu un tel contretemps et me retrouve dépourvue de beurre et de sucre.

J'ai donc perdu un temps inestimable pour la seule raison que le vigile a voulu me voler mon panier, parce que vous pourrez dire ce que vous voudrez, je suis sûre que les oeufs que j'avais choisis n'auraient jamais eu de sang.

3 commentaires:

Minipoule a dit…

t'as surtout perdu du temps à cause de la religion!

je hais la religion ça apporte que du mal!!!! boooouuuh

Même avec les cookies! C'est fou ça.

Hihi ce vigile il est vraiment débile, je serais toi, je le ferais virer en écrivant une lettre incendiaire et en réclamant un bon d'achat de 1000 dollars.

Sur ce, je vais me faire des oeufs brouillés sans sang.

Vanessa a dit…

Je compte bien le virer et porter plainte pour "attrapage d'une boîte d'oeufs nonchalamment"
Vérifie bien avant de brouiller tes oeufs, il peut y avoir du sang

CedricH a dit…

J'ignorais ces tocs...

Ton psy a tiré une morale de cette histoire ?